Serena Williams à une marche d’une 10e finale à Wimbledon

Dix mois après son accouchement, Serena Williams n’est plus très loin de réussir son immense pari en Grand Chelem. L’ancienne N.1 mondiale se frottera jeudi à l’Allemande Julia Görges, une joueuse qui lui réussit, avec à la clé une possible 10e finale à Wimbledon.

L’Américaine Serena Williams face à l’Italienne Camila Giorgi en quarts de finale à Wimbledon | AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

 

L’Américaine est en passe de rejoindre le cercle restreint des mères de famille titrées dans les Majors et surtout d’égaler le record absolu de titres majeurs (24) de Margaret Court.

L’Australienne avait réalisé un petit Chelem en 1973, en s’adjugeant l’Open d’Australie, Roland-Garros et l’US Open, après avoir donné naissance à son premier enfant. Elle était alors entre sa 30e et sa 31e année.

A 36 ans bien tassés, la cadette des sœurs Williams la surpasserait en longévité si elle parvenait à ses fins. Être en demi-finales, c’est quand même une petite surprise pour moi. J’ai toujours dit que je voulais y arriver, que j’avais cet objectif mais quand cela arrive, on se dit quand même +Waouh!+, a affirmé l’intéressée après son succès mardi devant l’Italienne Camila Giorgi.

Pour donner davantage de corps au rêve, l’ancienne N.1 mondiale (181e actuellement) devra écarter Görges qui disputera à 29 ans sa première demi-finale en Grand Chelem.

Auparavant, la native de Bad Oldesloe (nord de l’Allemagne) n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale. A Londres, elle avait surtout perdu dès le premier tour lors des cinq dernières éditions!

C’est encore plus agréable d’être en demi-finale ici qu’ailleurs en Grand Chelem parce que je ne m’y attendais pas, a souligné la 13e mondiale après son succès mardi devant la Néerlandaise Kiki Bertens (20e).

Ce grand gabarit (1,80 m) a des arguments à faire valoir sur gazon, en particulier son coup droit et son service. Avec 44 aces, elle est en tête du classement, avec cinq longueurs d’avance sur sa future adversaire.

Mais en trois confrontations, Görges n’a jamais pris un set à Williams. Sur une surface comme le gazon, l’une des meilleures de l’Américaine, le défi est donc vertigineux.

Quand Serena est à son niveau, elle est injouable, estime la Française Kristina Mladenovic qui, malgré une farouche résistance, a plié au troisième tour face à elle (7-5, 7-6 (7/2)).

L’Allemagne voit double

Les statistiques parlent pour la Floridienne: lors de ses dix précédentes demi-finales au All England Club, elle n’a perdu qu’une seule fois, en 2000 face à sa soeur aînée Venus. Lors de son dernier affrontement avec Görges, pas plus tard que le mois dernier à Roland-Garros (3e tour), elle avait maîtrisé la situation avec brio (6-3, 6-4).

C’était il y a quatre ou cinq semaines. Cela n’a plus d’importance aujourd’hui. C’est un nouveau match sur une autre surface. On repart de zéro. Je vais aller sur le court pour donner le meilleur de moi-même, a expliqué l’ex-reine de la WTA, qui n’avait pu enchaîner à Paris après sa victoire face à l’Allemande. Touchée aux pectoraux, elle avait dû renoncer à un choc en huitièmes de finale avec la Russe Maria Sharapova.

Pour la première fois à Wimbledon, il y aura deux Allemandes dans le dernier carré. L’ancienne N.1 mondiale Angelique Kerber (10e aujourd’hui), finaliste en 2016, affrontera la Lettone Jelena Ostapenko (12e) dans l’autre demie.

La dernière fois qu’il y a eu deux Allemandes à ce niveau en Grand Chelem? Cela remonte à 1993 à Roland-Garros. Steffi Graf avait alors battu sa compatriote Anke Huber avant de s’offrir le trophée aux dépens de l’Américaine Mary Joe Fernandez.

Kerber vise un troisième titre majeur, après ses triomphes à l’Open d’Australie et l’US Open 2016. Mais sa défense tout-terrain risque d’être mise à rude épreuve face à la frappeuse balte Ostapenko, lauréate de Roland-Garros 2017 et de Wimbledon juniors 2014. Une belle opposition de styles en perspective.

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