SPIRALE – Déjà suspendu 90 jours à cause du supposé versement déloyal à Michel Platini et visé procédure pénale suisse pour soupçon de gestion déloyale et abus de confiance, le président de la Fifa est désormais clairement dans le viseur de la justice américaine.
Une affaire peut en cacher une autre. Si le scandale de corruption qui éclabousse la Fifa depuis le printemps dernier semble avoir éclaté à cause de l’attribution suspecte des Mondiaux 2018 en Russie et 2024 au Qatar, il y a en fait derrière une première enquête : celle autour de la faillite suspecte de la société International Sport and Leisure (ISL), soupçonnée d’avoir d’avoir versé 92 millions d’euros de pots-de-vin à des dirigeants de la Fifa pour obtenir des droits de diffusion de plusieurs compétitions (dont la Coupe du monde) dans les années 1990.
Blatter a toujours été informé…
Car ce sont les ramifications de cette affaire débutée en 2005 qui ont ensuite permis de déboucher sur plusieurs interpellations de hauts responsables de l’instance et de lever le voile sur ce qui est aujourd’hui appelé le système Blatter. Déjà inquiété dans le cadre des enquêtes sur un versement suspect à Michel Platini et surtout d’un pot-de-vin de 10 millions d’euros, , sur lequel il aurait fermé les yeux, versé par l’Afrique du Sud pour l’attribution de la Coupe du monde 2010, le président suspendu de la Fifa voit aujourd’hui le scandale ISL lui revenir en pleine figure.