Russie : 14 ans de prison pour avoir coupé les mains de sa femme

Un Russe qui avait tranché à la hache les mains de sa femme a été condamné jeudi à 14 ans de prison

Un Russe qui avait tranché à la hache les mains de sa femme a été condamné jeudi à 14 ans de prison dans une affaire qui avait mis en lumière la réalité des violences conjugales dans le pays.

Un Russe qui avait tranché à la hache les mains de sa femme a été condamné jeudi à 14 ans de prison | AFP/Archives / PHILIPPE HUGUEN

Dimitri Gratchev a été condamné à 14 ans de prison dans une colonie pénitentiaire à régime sévère par le tribunal de Serpoukhov, à une centaine de kilomètres au sud de Moscou, a indiqué une porte-parole du tribunal à l’AFP.

Le 11 décembre 2017, l’homme avait conduit sa femme Margarita Gratcheva, qu’il accusait d’infidélité, dans un forêt près de Moscou après avoir déposé leurs deux enfants dans une garderie.

Il lui avait alors attaché les mains, puis coupé les doigts, avant de frapper ses avant-bras à coups de hache sur la souche d’un arbre.

L’homme avait posé des garrots sur sa victime pour éviter qu’elle ne perde trop de sang. Il l’avait ensuite emmenée à l’hôpital avec une boite à chaussures contenant son bras droit sectionné.

Aucune condamnation ne fera revenir mes mains, a réagi devant la presse la jeune femme, âgée de 26 ans, après le verdict. Elle espérait que son désormais ex-mari soit condamné à la prison à vie.

Après de multiples opérations, les médecins étaient parvenus à recoudre sa main gauche, retrouvée dans la forêt. Elle porte depuis une prothèse à la main droite.

Les enquêteurs ont affirmé que Dimitri Gratchev avait froidement préparé son crime en achetant au préalable une hache, des liens, des bandages et de l’iode.

Ce dernier devra également s’acquitter d’une amende de plus de deux millions de roubles (26.000 euros) pour le préjudice moral subi.

Fortement médiatisée, cette affaire a mis en lumière la réalité des violences conjugales en Russie, où les autorités ont dépénalisé en 2017 certaines formes de violences au sein du cercle familial, sous la pression des milieux conservateurs.

En octobre dernier, un rapport de l’ONG Human Rights Watch soulignait que les victimes de violences conjugales dans le pays faisaient souvent face à l’indifférence de la police et à d’importants vides juridiques.

Un mois avant son agression, Margarita Gratcheva avait déposé une plainte qui avait été ignorée par la police.

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