L’ancien chef de l’État avait justifié mardi soir, lors d’un meeting, la nomination de l’ex-garde des Sceaux en 2007 par ses ascendances maghrébines.
Hervé Mariton, candidat à la présidence de l’UMP, a vu un “dérapage” pas “acceptable” dans les déclarations de Nicolas Sarkozy qui a justifié par ses ascendances maghrébines la nomination de Rachida Dati au ministère de la Justice en 2007. En meeting mardi soir à Boulogne (Hauts-de-Seine), Nicolas Sarkozy a expliqué son choix pour le ministère de la Justice en 2007 : “Je m’étais dit que Rachida Dati, avec père marocain et une mère algérienne, pour parler de la politique pénale, cela avait du sens”, pour représenter “la France dans sa diversité”.
“Cette déclaration n’est pas acceptable. On ne s’exprime pas de cette manière-là, on ne pense pas de cette manière-là”, a réagi Hervé Mariton lors de l’émission Questions d’info LCP-France Info-Le Monde-AFP. “Il fait un lien dans sa pensée entre l’origine de sa personne et la politique qu’elle doit mener, ce n’est tout simplement pas acceptable”, a poursuivi le député de la Drôme, qualifiant cette sortie de “dérapage”. “J’ai participé à des débats difficiles à l’Assemblée, par exemple contre la loi Taubira. Chacun reconnaît que je n’ai jamais dérapé”, a souligné Hervé Mariton.