Michel Platini : «Mon destin n’était pas d’être président de la FIFA»

Michel Platini reste combatif. (A. Mounic - L'Equipe)

Écarté de la course à la présidence de la FIFA, dont l’élection se tiendra ce vendredi, Michel Platini nous a affirmé qu’il gardait le moral, guidé par sa volonté de se battre «jusqu’au bout contre l’injustice».

Michel Platini reste combatif. (A. Mounic – L’Equipe)

 

À la veille de l’élection à la présidence de la FIFA, dont il est le grand absent, Michel Platini s’est livré dans un entretien pour L’Équipe à paraître vendredi. Le président de l’UEFA, à qui il est reproché d’avoir encaissé 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros), neuf ans après une mission de conseiller du président Blatter effectuée entre 1998 et 2002 (et dont la suspension a été ramenée de huit à six ans mercredi), a dû renoncer à se présenter. Mais il n’est pas aigri.

«Je ne vais pas me suicider, rassure-t-il. Je ne suis pas sous Lexomil (médicament pour vaincre l’anxiété). Mon destin n’était pas d’être président de la FIFA, mais d’être en équipe de France. Je ne suis pas un politique, je suis un homme du football. Et aujourd’hui, je suis bien. Mais je me battrai jusqu’au bout contre l’injustice, pour être blanchi, car je n’ai absolument rien fait de mal.»

«Aujourd’hui, il faut savoir quelle FIFA on veut»

Au passage, il égratigne l’administration de la FIFA, qu’il juge responsable de ses ennuis. «Les bureaucrates de la FIFA ont pris le pouvoir, poursuit Platini. Ce sont eux qui ont tout fait pour me virer. Aujourd’hui, il faut savoir quelle FIFA on veut. Veut-on une FIFA qui appartient aux élus ou une FIFA dirigée par les bureaucrates ? C’est l’enjeu des années à venir.»

Et pour finir, avec du respect pour le cheikh Salman, candidat vendredi, il glisse des mots positifs sur Gianni Infantino, son bras droit à l’UEFA qui vise le fauteuil de Blatter : «On a travaillé neuf ans ensemble. C’est un bosseur. J’ai confiance en lui.»

Étienne MOATTI

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