Les femmes trompées gagnent toujours ou presque à la fin

Pas besoin de vous énerver, ruminez plutôt positivement | Ludovic Berton via Flickr CC License by

Une nouvelle preuve que les femmes sont plus résilientes que les hommes.

Pas besoin de vous énerver, ruminez plutôt positivement | Ludovic Berton via Flickr CC License by

Si vous êtes, comme Beyoncé, à regarder votre montre et votre alliance et à préparer vos valises parce que papa est encore visiblement par monts et par vaux à taquiner la pomponette, rassurez-vous. De un, vous n’êtes pas seule (vous vous en doutiez). De deux, le fait d’avoir été trompée pourrait tout à fait se révéler bénéfique pour le reste de votre vie, notamment amoureuse.

C’est l’une des conclusions que l’on peut tirer d’un long et passionnant chapitre du Oxford Handbook of Women and Competition, publié en ligne ce mois-ci.

Signée par Craig Eric Morris, Melanie L. Beaussart, Chris Reiber et Linda S. Krajewski, des pointures de la psychologie et de l’anthropologie évolutionnaires, cette petite cinquantaine de pages nous apprend que les femmes hétérosexuelles qui ont vu leur couple se terminer à cause d’une infidélité en sortent globalement grandies. Cet échec leur apprend notamment à mieux détecter les indices de «faible qualité» chez leurs futurs partenaires et à ne pas retomber deux fois dans le même panneau. Un pourri de perdu, un meilleur (voire dix) de retrouvé.

«Deuil conjugal» et Meg Ryan

Et des données préliminaires laissent même entendre que les «briseuses de ménage» ne l’emportent pas au paradis. «L’autre femme», explique Morris, «arrive dans une relation avec un partenaire qui a déjà menti et été infidèle. Donc sur le long terme, elle “perd”». Début de preuve: dans les rares études menées sur le sujet, les couples issus d’une infidélité durent moins longtemps.

La résilience des cocues pourrait à la fois être bénéfique d’un point de vue adaptatif –nos ancêtres qui se sont pendues parce qu’elles ont été trompées ne se sont pas donné la possibilité de se reproduire avec un nouveau partenaire et ne sont donc pas, littéralement, devenues nos ancêtres–, mais aussi sur un plan individuel. Survivre à une infidélité permettrait d’être plus forte dans sa vie, dans une perspective ou non conjugale.

Par ailleurs, ce processus d’apprentissage est très fortement lié à un mode de gestion de la rupture typiquement féminin. En effet, en 2015, Craig Eric Morris et Chris Reiber avaient publié une étude portant sur 5.705 individus répartis dans 96 pays différents et montrant que, par rapport aux hommes, les femmes ont bien plus tendance à passer par une phase de «deuil conjugal» après une relation qui a mal tourné. Pendant cette période, elle prennent certes le temps de chialer et de se noyer dans le nutella devant des films avec Meg Ryan, mais aussi et surtout de faire le point sur leur ex, sur elle-même, et sur ce qu’elles attendent des hommes en particulier et de la vie en général.

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