La maison mère du New York Daily News a annoncé lundi en interne qu’elle supprimait la moitié des postes de la rédaction du quotidien, qui avait déjà procédé à plusieurs vague de licenciements ces dernières années.
Contacté par l’AFP pour confirmer l’information, publiée par plusieurs médias américains, le groupe de presse Tronc n’a pas donné suite.
Si vous haïssez la démocratie et pensez que les collectivités locales devraient fonctionner sans contrôle et dans l’opacité, alors aujourd’hui est une belle journée pour vous, a tweeté, dans la nuit de dimanche à lundi, le directeur de la rédaction, Jim Rich, dont plusieurs médias ont annoncé le départ.
Le journaliste a changé sa biographie Twitter, se présentant maintenant comme un simple type chez lui qui regarde le journalisme mourir par étouffement.
Selon le New York Post, la rédaction du Daily News ne comptait déjà plus que 85 employés avant l’annonce de lundi.
Le plan de suppression de postes intervient un peu moins d’un an après le rachat du titre, pour un dollar seulement, par Tronc, qui détient notamment le Chicago Tribune et le Baltimore Sun.
Avant cette acquisition, le Daily News, institution à New York, avait déjà procédé à plusieurs vagues de licenciements, se séparant au passage de plusieurs de ses grands éditorialistes.
Selon plusieurs médias américains, le titre a perdu entre 20 et 30 millions de dollars chaque année lors des derniers exercices.
Il a été pris en étau par l’ascension fulgurante du New York Times, porté par un lectorat largement extérieur à New York, et par le positionnement agressif du troisième grand quotidien de la ville, le Post.
Contrôlé par News Corp, le groupe de presse de l’homme d’affaires Rupert Murdoch, le Post est parvenu à percer sur internet, notamment grâce à ses informations people, toujours très fournies et bien renseignées.
Toujours dépositaire d’un journalisme combatif depuis sa création, en 1919, mais relativement apolitique jusqu’à récemment, le Daily News s’est érigé, depuis l’élection présidentielle, en bastion de la résistance à Donald Trump, à coups de titres incisifs.