L’ex-joueur de l’AC Milan, du FC Barcelone et du PSG a été arrêté avec son frère Roberto pour usage de faux passeports.
L’ancienne star du football brésilien Ronaldinho et son frère Roberto ont passé la nuit de vendredi à samedi 7 mars en détention après avoir été arrêtés à Asuncion à la demande du procureur général du Paraguay qui les accuse d’usage de faux passeports.
Dans cette affaire à rebondissements, le Ballon d’Or 2005 a été dans un premier temps relâché à l’issue d’un long interrogatoire devant le juge avant d’être rattrapé par le ministère public.
Accusant l’ex-joueur du FC Barcelone, de l’AC Milan et du Paris SG d’avoir utilisé un faux document d’identité, le parquet a annoncé sur son compte Twitter avoir émis un mandat d’arrêt et demandé la mise en détention provisoire du vainqueur de la Coupe du monde 2002.
Ronaldinho et son frère ont été arrêtés et mis à la disposition du ministère public, a souligné le parquet. Et ils seront interrogés samedi, ont précisé à l’AFP des sources du parquet.
Plus tôt dans la journée de vendredi, Ronaldinho et son frère avaient dû s’expliquer devant un juge. À l’issue d’un interrogatoire de sept heures, ils avaient quitté libres le bureau du magistrat. À sa sortie du Palais de justice, Ronaldinho a été assailli par une cohorte de journalistes, mais le joueur aux 97 sélections est resté silencieux, refusant de répondre aux questions.
Moins de deux heures plus tard, Ronaldinho et son frère montaient à bord d’un fourgon policier pour être conduits sous escorte au siège de la police nationale. Un développement incompréhensible pour l’avocat paraguayen des deux hommes, Adolfo Marin. Nous ne savons pas sur quelle base ils ont été arrêtés, a-t-il déclaré à des journalistes.
Avant leur arrestation, le procureur initialement en charge du dossier avait lui estimé que les deux frères avaient été trompés, assurant qu’ils ne seraient pas poursuivis pour être entrés au Paraguay avec de faux passeports. Ce procureur avait requis l’abandon des poursuites contre les deux Brésiliens avec la condition qu’ils admettent avoir commis le délit dont on les accuse, c’est-à-dire la détention de faux documents. Les informations fournies sont très utiles pour démanteler une bande criminelle spécialisée dans la confection de faux documents, avait-il expliqué.
Complicités
Les documents falsifiés ont été détectés à l’arrivée de Ronaldinho et de son frère à l’aéroport d’Asuncion. Mais, selon leur avocat qui conteste la version du parquet, le footballeur n’a pas présenté de faux passeport à son arrivée. Ce dernier n’a pas eu besoin d’utiliser un autre document que le sien, a affirmé l’avocat à l’AFP, assurant également que son client n’était soumis à aucune restriction de voyage à l’étranger.
La police paraguayenne a perquisitionné l’hôtel où loge Ronaldinho venu à Asuncion pour faire la promotion d’un livre. Les enquêteurs y ont découvert de faux passeports confectionnés dans la capitale paraguayenne il y a quelques mois, selon le ministre de l’Intérieur Euclides Acevedo.
Selon un responsable de la police, Gilberto Fleitas, Ronaldinho a reçu ces faux passeports des mains de l’agent brésilien Wilmondes Sousa Lira, qui a été arrêté. Deux ressortissantes paraguayennes, Maria Isabel Gayoso et Esperanza Apolonia Caballer, ont également été arrêtées dans le cadre de cette même affaire.
Fin 2018, la justice brésilienne avait privé Ronaldinho de passeport, à la suite de sa condamnation à une amende de 2,5 millions de dollars (environ 2,25 millions d’euros). Accusé d’avoir construit une jetée sans autorisation au bord d’un lac dans une aire protégée, il n’a jamais payé cette amende, selon les médias brésiliens.