L’organisation extrémiste a détruit un nouveau trésor de la cité antique : l’arc de triomphe, vieux de 2.000 ans.
C’est la dernière destruction de l’Etat islamique (ou Daech) dans la cité antique : l’arc de triomphe de Palmyre a été détruit par les djihadistes dimanche, a annoncé Mamoun Abdelkarim, le chef des Antiquités en Syrie. Nous sommes en train de vivre une catastrophe, a-t-il réagi. Depuis la capture de la cité, c’est un choc après l’autre.
L’arc de triomphe, vieux de 2.000 ans, était une icône de Palmyre. Il était situé à l’entrée de la rue à colonnades du centre historique. Le responsable, qui précise que l’arc avait été piégé il y a quelques semaines, affirme que les djihadistes veulent désormais détruire l’amphithéâtre, la colonnade.
Destruction par vengeance
Le groupe Etat islamique s’était emparé le 21 mai de cette cité antique classée au patrimoine mondial et située à 210 kilomètres au nord de la capitale Damas. Depuis, les dommages ont été importants. En août, deux des plus beaux temples du site ont été détruits à coups d’explosifs, ceux de Bêl et Baalshamin. L’ancien patron des Antiquités de la ville, Khaled al-Assad, un homme de 82 ans qui figure parmi les meilleurs experts mondiaux, a aussi été décapité en août. Et en septembre, ce sont plusieurs des célèbres tours funéraires de la cité, uniques au monde, qui ont été détruites.
Il faut que la communauté internationale trouve le moyen de sauver Palmyre, a imploré le chef des Antiquités après l’annonce de la destruction de l’arc de triomphe. D’après lui, l’organisation détruit désormais par vengeance, même pas pour des raisons idéologiques car l’arc de triomphe n’était pas un monument religieux mais civil.
Selon l’association de la protection de l’archéologie syrienne, plus de 900 monuments ou sites archéologiques ont été touchés, abîmés ou détruits en 4 ans et demi d’une guerre qui a fait plus de 240.000 morts.