Selon la femme de 41 ans, les faits ne se seraient pas déroulés ni à la date ni à l’endroit qu’elle avait indiqués au départ.
L’enquête sur les accusations de viols contre Tariq Ramadan se poursuit. Entendu par les juges, Henda Ayari, la première femme a avoir accusé l’islamologue a fait évoluer sa version, selon franceinfo. Une information confirmée quelques minutes plus tard par la plaignante elle même, sur les réseaux sociaux.
J’ai été entendu par les juges et non les enquêteurs. Après de longues recherches, j’ai retrouvé des éléments importants (date et lieu) qui prouvent que je n’ai jamais menti contrairement à ce que dit l’avocat de TR qui veut me faire passer pour une menteuse!, écrit Henda Ayari. Quelques minutes plus tôt, franceinfo écrivait que la femme de 41 ans, ancienne salafiste devenue militante féministe avait fait évoluer sa version auprès des juges.
Si elle décrit toujours la même violence dans les actes de Tariq Ramadan, elle explique que le viol s’est déroulé au Crown Plaza, dans le 11e arrondissement de la capitale et non à l’Holiday Inn, proche de la gare de l’Est comme elle l’affirmait auparavant depuis sa plainte d’octobre 2017. Henda Ayari a également daté précisément le viol, évoquant le 26 mai 2012, soit deux mois avant la période énoncée lors de sa plainte.
Bientôt on changera aussi d’auteur des faits
Depuis sa plainte, Henda Ayari a longuement fouillé dans ses notes agendas, répertoires, relevés de comptes et talons de chèques de l’époque, explique franceinfo. De nouvelles informations qui agacent Emmanuel Marsigny, l’avocat de Tariq Ramadan. On change d’hôtel, on change de date, bientôt on changera aussi d’auteur des faits. Tout ceci n’est pas sérieux, cingle-t-il.