Facebook a été conçu pour exploiter les faiblesses des gens, prévient son ancien président Sean Parker

Sean Parker / Gonzalo Fuentes / Reuters

Celui qui était incarné par Justin Timberlake dans Social Network est extrêmement critique de la création de Mark Zuckerberg.

Sean Parker / Gonzalo Fuentes / Reuters

Un système pervers, délibérément conçu pour vous garder captif. Alors que Facebook se retrouve sous le feu des critiques aux États-Unis pour le rôle qu’il a joué et qu’il continue de jouer dans la propagation des fake news et dans l’élection de Donald Trump, une voix qui porte vient de s’ajouter à la liste de ses détracteurs.

Premier président de la compagnie créée par Mark Zuckerberg, mais aussi fondateur de Napster et toujours actionnaire de Facebook, Sean Parker s’est effectivement lâché contre le réseau social à l’occasion d’une conférence organisée à Philadelphie par le site Axios. Pour lui, le site a été conçu de manière à exploiter les faiblesses humaines.

De la dopamine au compte-goutte

Les gens qui ont imaginé ce produit font croire aux gens qu’ils ont une liberté de choix, alors même que les choix qui leur sont proposés font qu’ils gagneront quoi qu’il arrive, explique celui qui était incarné par Justin Timberlake dans The social network. Le truc qui motive les gens qui ont créé ces réseaux c’est: ‘Comment consommer le maximum de votre temps et vos capacités d’attention?’

Et donc pour vous garder captif, il faut vous libérer un peu de dopamine (une sorte de récompense que reçoit l’organisme pour se motiver), de façon suffisamment régulière. D’où le like ou le commentaire que vous recevez sur une photo, une publication… Cela va vous pousser à contribuer de plus en plus et donc à recevoir de plus en plus de commentaires et de likes etc., continue-t-il. C’est une forme de boucle sans fin de jugement par le nombre.

On l’a fait quand même…

Pour Sean Parker, les génies qui ont imaginé les réseaux sociaux il y a maintenant une dizaine d’années étaient totalement au fait de leur invention. À l’entendre, lui, Mark Zuckerberg ou Kevin Systrom (Instagram) savaient exactement ce qu’il développaient, des monstres auto-alimentés et basés sur la publicité. On était lucides, mais on l’a fait quand même, regrette celui qui se définit aujourd’hui comme un détracteur consciencieux des réseaux sociaux.

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