Chaque semaine, le microcrédit permet à plus de 200 personnes de retrouver un emploi en créant une entreprise. Les explications de Xavier Chiloux, avocat à la Cour de Paris.
Comment fonctionne le microcrédit ?
Ce dispositif consiste à se voir attribuer un prêt permettant de financer les premiers coûts liés à une création d’entreprise : achat de matériel, location d’un local, trésorerie de départ… Né dans les pays en voie de développement, le microcrédit s’est imposé ailleurs dans le monde, comme en France : prêt personnel d’abord, puis aux entreprises. Il s’est généralisé avec la loi de programmation pour la cohésion sociale de 2005. Aujourd’hui, l’Adie (NDLR : Association pour le droit à l’initiative économique, premier organisme d’aide à l’attribution de microcrédits en France et référence dans ce domaine) revendique avoir accordé 160 000 microcrédits depuis sa création, en 1989.
Quel est le public visé ?
Le recours au microcrédit s’adresse aux personnes qui ne peuvent pas accéder à des prêts classiques des banques, en particulier les chômeurs et allocataires de minima sociaux, tout comme celles qui sont en situation d’interdit bancaire. C’est ainsi un dispositif de lutte contre l’exclusion pour permettre à chacun d’envisager l’entrepreneuriat.
Concrètement, quelles sont les démarches à entreprendre ?
Elles sont assez simples. Pour savoir si vous êtes éligible à l’obtention d’un microcrédit et bénéficier d’une garantie de l’Etat ainsi que d’un accompagnement, vous devez vous tourner vers un organisme agréé tels qu’Adie, France Active ou Bpifrance.
Quels sont les avantages du recours au microcrédit ?
C’est un dispositif simple d’accès, relativement souple et qui offre la possibilité de se voir attribuer une somme pouvant atteindre 8 000 à 10 000 € selon les modes d’accompagnement. Le microcrédit peut aussi être cumulé avec certains dispositifs d’aide à la création d’entreprise tels que Nacre et, selon le lieu d’habitation, un prêt d’honneur à taux zéro et des primes régionales.