Burkina Faso: premier Conseil des ministres d’une transition restaurée

Michel Kafando, lors d'une conférence de presse à Ouagadougou le 23 septembre, après la restauration de la transition. AFP PHOTO / KAMBOU SIA

La politique reprend ses droits au Burkina Faso. Le premier Conseil des ministres post-coup d’Etat se tient ce vendredi matin, à 10 h TU, et le gouvernement de transition sera au grand complet. Sur la table, un dossier brûlant : comment remettre en route la transition, avec en perspective le nouveau calendrier des élections, mais aussi la réponse à apporter à une partie de la population et aux syndicats qui réclament que les auteurs du coup d’Etat soient punis.

Michel Kafando, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou le 23 septembre, après la restauration de la transition.
AFP PHOTO / KAMBOU SIA

 

La transition est remise sur pied. Il faut désormais qu’elle avance. Pour cela, c’est à 10 h ce vendredi 25 septembre que le gouvernement doit se retrouver au grand complet autour du président Michel Kafando et de son Premier ministre Isaac Zida. Il s’agit de relancer le pays après une crise qui a bien failli marquer la fin de la transition.

Parmi les dossiers brulants, il y a la question des victimes de la répression par le Régiment de la sécurité présidentielle : 17 morts et plus de 110 blessés recensés. Il y a aussi celle de l’avenir du RSP et de son chef, le général Gilbert Diendéré. On ignore encore si le gouvernement annoncera immédiatement des mesures spectaculaires concernant ces points.

Les syndicats et certains responsables politiques exigent une dissolution rapide du RSP. Et, dans un pays qui tourne encore au ralenti, les syndicats maintiennent la pression. Le chef d’état-major a cependant manifestement choisi d’y aller en douceur et se réfère à l’accord d’apaisement signé mardi soir. Dès ce vendredi, le RSP doit donc faire l’inventaire de son armement. Ensuite, une bonne partie de son matériel sera transférée dans différentes casernes du pays, a annoncé mercredi le chef d’état-major des armées.

Michel Kafando, président burkinabè, avec le chef d’état-major, le général Zagré (2d à gauche), le 23 septembre à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney

 

Il s’agit également pour le gouvernement de relancer le pays et de satisfaire au devoir de justice sans pour autant créer de nouvelles tensions au sein de l’armée.

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