Avoir des relations sexuelles diminuerait le risque de ménopause précoce

La fréquence de l’activité sexuelle aurait une influence sur l’arrivée de la ménopause, comme le suggère une nouvelle étude scientifique. 

Couple au lit | © istock

Publiée le 15 janvier dans la revue scientifique Royal Society Open Science, une nouvelle étude révèle que les femmes se livrant à des activités sexuelles de façon hebdomadaire ou mensuelle auraient moins de risque que les autres de connaître une ménopause précoce.

L’étude a été conduite à partir des données de 2 936 femmes, recrutées en 1996/1997. L’âge moyen lors du premier entretien avec les chercheurs était de 45 ans, et les participantes étaient principalement mariées ou en couple (78%) et vivaient avec leur partenaire (68%). Toutes ont été invitées à répondre à différentes questions, notamment en termes de fréquence de rapports sexuels et autres activités sexuelles (sexe oral, masturbation, caresses etc.). La plupart des sondées (64%) ont indiqué avoir des activités sexuelles à un rythme hebdomadaire.

Les entretiens ont été menés sur une période de suivi de dix ans, période au cours de laquelle 1324 (45%) des 2936 femmes ont connu une ménopause naturelle à un âge moyen de 52 ans. En modélisant la relation entre la fréquence sexuelle et l’âge de la ménopause naturelle, les chercheurs ont constaté que les femmes ayant déclaré se livrer à une activité sexuelle de façon hebdomadaire étaient 28% moins susceptibles d’être en ménopause, comparé aux femmes se livrant à des activités sexuelles moins d’une fois par mois. De même, celles qui avaient des relations sexuelles mensuelles étaient 19% moins susceptibles de souffrir de ménopause à un âge donné que celles rapportant des relations sexuelles moins d’une fois par mois.

Les résultats de notre étude suggèrent que si une femme n’a pas de relations sexuelles et qu’il n’y a aucune chance de grossesse, le corps ‘choisit’ de ne pas investir dans l’ovulation, puisque ce serait inutile. Il pourrait y avoir un compromis énergétique biologique entre le fait d’investir de l’énergie dans une ovulation et d’investir ailleurs, comme dans le fait de rester actif en s’occupant de ses petits-enfants”, a commenté Mean Arnot, anthropologue et première auteure de l’étude. 

L’idée selon laquelle les femmes cessent d’être fertiles pour s’investir davantage dans leur famille est connue sous le nom “d’hypothèse de la grand-mère”, hypothèse qui prédit que la ménopause a évolué à l’origine chez l’homme pour réduire les conflits reproductifs entre les différentes générations de femmes, et permettre aux femmes d’augmenter leur condition physique en s’investissant auprès de leurs petits-enfants”, a ajouté la chercheuse.

L’étude a par ailleurs montré que la présence ou non d’un homme auprès de la femme n’avait aucune influence sur la survenue ou non de la ménopause. 

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