Au Nigeria, 259 personnes libérées dans une maison de correction islamique

Certains personnes étaient enfermées là depuis des années, dans cette maison située dans le quartier Ojoo à Ibadan.

Maison de correction islamique au Nigeria | Okay NG

La police nigériane a libéré 259 personnes d’une maison de correction islamique dans le sud-ouest du Nigeria, dans le cadre d’une série de raids similaires menés à travers le pays ces dernières semaines, a-t-on appris ce mardi 5 novembre.

Nous avons découvert lundi des hommes, des femmes et des enfants qui étaient retenus en otages dans un centre de détention illégal géré par une mosquée du quartier Ojoo, à Ibadan, a déclaré à l’AFP Fadeyi Olugbenga, le porte-parole de la police de l’Etat d’Oyo.

La police est intervenue rapidement après avoir reçu des informations d’un garçon de 18 ans qui s’était échappé du centre, a-t-il précisé.

Au total, 259 personnes y étaient enfermées et imploraient de l’aide quand nous sommes arrivés, a ajouté le porte-parole, précisant que des enfants, des adolescents, des adultes et une femme avec un bébé se trouvaient parmi les victimes.

Certains étaient là depuis des années et avaient des problèmes de santé, ils reçoivent actuellement des soins médicaux, a affirmé Fadeyi Olugbenga. Ceux que nous avons interrogés ont raconté qu’ils étaient nourris une fois tous les 3 jours, parfois même moins.

15 personnes enchaînées dans un lieu de prière de Lagos

Le propriétaire et huit d’autres personnes ont été arrêtées, mais l’enquête est toujours en cours pour obtenir plus de détails, a-t-il ajouté.

Une dizaine de raids similaires ont été menés dans des maisons de corrections religieuses au Nigeria depuis septembre.

La police nigériane a libéré 15 personnes enchaînées dans un lieu de prière de Lagos lors d’un des raids menés contre des maisons de correction religieuses à travers tout le pays.

Les centre de redressement privés -souvent informels- à caractère religieux sont très répandus dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où la pauvreté est très élevée et où les services publics sont souvent absents.

Le taux élevé de consommation de drogues et le manque d’installations de réadaptation poussent de nombreux parents à inscrire leurs enfants dans ces écoles de redressement informelles.

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