La réforme du bac et du lycée pourrait englober une nouvelle dénomination des classes.
Seconde, première et terminale. Cette terminologie bien connue des lycéens est sur le point de disparaître. Plusieurs sources syndicales confirment au HuffPost que dans les dernières discussions qu’elles ont eues avec Jean-Michel Blanquer, cette question a été abordée. Le ministre de l’Education pourrait confirmer l’abandon de ces noms ce mercredi 14 février à l’occasion de la présentation de la réforme du baccalauréat et du lycée.
Ces noms ne correspondent plus à rien et la terminale n’est le terminus de rien, estime Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, un syndicat de chefs d’établissement qui milite de longue date pour une nouvelle dénomination de toutes les classes.
Les noms actuels entrent surtout en contradiction avec la philosophie du baccalauréat version Blanquer. Le ministre veut revenir à la fonction originelle de l’examen: être le premier stade de l’enseignement supérieur et plus la conclusion de la scolarité du lycée.
Toute la refonte est en effet tournée vers l’admission dans le supérieur. C’est le sens des deux épreuves écrites qui seront organisées nationalement au printemps, avant ou après les vacances de Pâques. En les avançant, l’idée est d’inclure leur résultat dans Parcoursup, la nouvelle plateforme d’admission à l’université. Idem pour les épreuves communes ou épreuves locales qui auront lieu sans doute deux fois par an (en première et en terminale). Ces partiels qui ne disent pas leur nom devraient compter pour 40% dans la note finale (ou 30% si le gouvernement décider de garder une toute petite part de contrôle continu sur bulletins, comme Jean-Michel Blanquer l’évoquait initialement).
Comme prévu depuis la remise du rapport Mathiot, seules deux épreuves seront passées en juin. La philosophie (avec des sujets qui pourraient être les mêmes pour tous les lycéens de la filière générale) et un oral. Plutôt que grand oral, il pourrait s’appeler oral de maturité, indique Claire Guéville, responsable du volet lycée pour le syndicat enseignant Snes-FSU. Ce nom, maturité, pourrait d’ailleurs être donnée à la classe de terminale, reprend la professeur.