Une semaine de deuil national en hommage à Mathieu Kérékou

Hommage à l'ancien président Mathieu Kérékou, décédé ce mercredi à 82 ans | Photo : AFP

Une semaine de deuil national a débuté ce jeudi au Bénin en hommage à Mathieu Kérékou. Les discours se succèdent pour saluer celui qui a dirigé le pays durant trente ans.

Hommage à l’ancien président Mathieu Kérékou, décédé ce mercredi à 82 ans | Photo : AFP

Les drapeaux aux couleurs rouge et jaune de la nation ont été mis en berne, hier, au Bénin. Et il en sera ainsi jusqu’à jeudi prochain. En hommage à l’ancien président Mathieu Kérékou, décédé ce mercredi à 82 ans, (1), c’est tout le pays qui respectera cette semaine de deuil national.

« Un exemple qui mérite d’être cité aujourd’hui »

Depuis ce jeudi matin, les discours s’enchaînent. Ceux d’une classe politique qui salue le surnommé « le caméléon », pour avoir d’abord dirigé son pays en dictateur militaro-marxiste avant d’être démocratiquement élu. Le président de l’Assemblée nationale béninoise, Adrien Houngbedji, a salué « un grand homme d’État et de paix ».

« C’est sûrement le plus grand homme d’État de la période postcoloniale. C’est un exemple qui mérite d’être cité aujourd’hui, au Bénin et dans toute la sous-région. Par conséquent, nous devons saluer la perte d’un grand démocrate », a affirmé le parlementaire qui avait été candidat, en 2006, contre l’actuel président Thomas Boni Yayi au départ de Kérékou (l’ancien président s’était retiré après 30 années à la tête du Bénin et après avoir atteint la limite d’âge constitutionnelle, NDLR).

« Il a été quelqu’un qui a tué la liberté au Bénin »

En France, ancienne puissance coloniale de ce qui était alors le Dahomey, le président François Hollande a rendu hommage au défunt sous l’impulsion duquel le Bénin « s’est engagé dans une transition pacifique vers la démocratie ».

Seule ombre au tableau de ces hommages appuyés : le secrétaire général de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), Paul Esse Iko, s’est risqué à critiquer Mathieu Kérékou, le qualifiant de « calamité pour le Bénin ». « La CSTB est l’organisation du Bénin qui a le plus souffert de Kérékou aux plans politique et syndical. De son vivant, nous avions dit que Kérékou a été une calamité pour le Bénin. Il a été quelqu’un qui a tué la liberté au Bénin », a lâché celui qui fut un prisonnier politique sous le régime révolutionnaire de Kérékou.

(1). Mathieu Kérékou est mort à son domicile de Cotonou, mais ni la cause exacte de son décès ni la date de ses funérailles n’ont, pour le moment, été précisées.

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