Présidentielle au Niger: Mahamadou Issoufou face à Hama Amadou au deuxième tour

Hama Amadou (à gauche) et Mahamadou Issoufou. © AFP/Issouf Sanogo/Farouk Batiche/Montage RFI

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proclamé vendredi après-midi 26 février les résultats provisoires définitifs. Mahamadou Issoufou arrive en tête avec 48,4% des voix, suivi de Hama Amadou avec 17,7%. Il y aura donc un deuxième tour. La participation elle est de 66,7%.

Hama Amadou (à gauche) et Mahamadou Issoufou.
© AFP/Issouf Sanogo/Farouk Batiche/Montage RFI

 

Les résultats de la présidentielle sont tombés hier, vendredi 26 février. Mahamadou Issoufou, le chef de l’Etat, arrive en tête avec 48,4% des voix suivi de Hama Amadou qui obtient 17,7% des suffrages et de SeYni Oumarou qui récolte un peu plus de 12%. L’ancien président Mahamane Ousmane obtient  6,2 % des suffrages.

Il y aura donc un second tour puisque, contrairement à ceux qui l’espéraient, Mahamadou Issoufou n’a pas réussi finalement son « coup K.O », selon son expression. Mais s’il n’avait pas prévu d’aller à un deuxième tour, il pensait encore moins y affronter Hama Amadou.

Candidat en prison

L’ancien président de l’Assemblée nationale lui avait permis d’être élu en 2011, mais depuis trois ans, il est devenu l’un de ses plus grands ennemis politiques. « Une obsession », dit même un expert du Niger. L’entourage de Issoufou s’explique : « Hama Amadou s’est inscrit depuis bien longtemps dans une perspective putschiste ».

Plusieurs de ses cadres sont d’ailleurs emprisonnés dans l’affaire du complot déjoué de décembre dernier. Hama Amadou est, lui, poursuivi, pour une affaire de trafic présumé de bébés nigérians. Comme au premier tour, il s’apprête à faire campagne par procuration, depuis sa prison de Filingué où il est détenu depuis le 14 novembre.

Pour avoir une chance, il devra nécessairement s’appuyer sur le leader du MNSD, Seyni Oumarou, arrivé en troisième position. ce dernier a créé la surprise en chutant de dix points par rapport à son score de 2011.

Les deux camps confiants pour le deuxième tour

La tension politique a baissé d’un cran après la proclamation des résultats. Malgré la différence de voix de plus de 1,4 million entre les deux finalistes, la coalition d’opposition se dit confiante pour le deuxième tour. « Nous pensons qu’à l’issue du deuxième tour, véritablement, il va y avoir l’alternance en 2016 », estime Ousseini Salatou, porte-parole de la Copa.

Pour Hassoumi Massaoudou, du PNDS, son candidat Mahamadou Issoufou va l’emporter. « Nous sommes en ballotage hyper-favorable », a-t-il déclaré. « Je ne vois pas comment ils vont rattraper leur retard par rapport à nous ». Selon les résultats de la Céni, le parti du président et ses alliés disposent déjà d’une majorité absolue de plus de 90 députés à l’Assemblée nationale.

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