Roch Marc Christian Kaboré et Ablassé Ouedraogo ont lancé dimanche leur campagne pour la présidentielle du 29 novembre à Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso.
Ancien Premier ministre et proche de Compaoré avant de rejoindre l’opposition en 2014, Roch Marc Christian Kaboré a rassemblé environ 25 000 militants dans le Stade Sangoulé Lamizana, à Bobo Dioulasso, qui avait pris les couleurs vertes de son parti le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
« Le combat que nous menons est un combat pour le développement, un combat pour accroître la production, pour remettre l’administration sur les rails et nous débarrasser de tous les paresseux, de tous les fraudeurs, de tous ceux qui ne travaillent pas dans l’intérêt du Burkina Faso », a harangué Kaboré, ancien apparatchik du régime Compaoré qu’il a servi pendant 26 ans.
« Nous allons bâtir un Burkina Faso nouveau où il fait bon vivre, où les fruits de la croissance seront partagés entre tous les Burkinabè et non par une seule poignée de personnes qui se sucrent sur le dos de la population. Cette époque-là est à jamais révolue », a-t-il assuré.
De son côté, le candidat du parti « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, un ancien chef de la diplomatie de Compaoré, avait réuni ses militants sur la Place Yéguéré, dans un quartier populaire de Bobo Dioulasso, promettant la « paix, le pardon, et le mieux-vivre ensemble ».
14 candidats
« Nous savons qu’au soir du 29 novembre, Ablassé Ouédraogo sera définitivement installé à Kosyam (palais présidentiel) pour mettre en oeuvre notre programme de société qui est centré sur l’homme car, le Burkina Faso n’a de richesse sûre que les 18 millions d’âmes. Nous voulons travailler à donner au Burkina Faso un avenir radieux », a-t-il dit parlant de lui à la 3e personne.
Douze autres candidats sont en lice et ont aussi entamé dans divers endroits du pays leur campagne pour ces élections présidentielle et législatives du 29 novembre qui doivent clore la « transition » démocratique ouverte après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir.