Mexique : l’ouragan Patricia rétrogradé après avoir causé moins de dégâts que prévu

A Guadalajara, vendredi. Crédits photo : EDGARD GARRIDO/REUTERS

L’ouragan, considéré comme l’un des plus puissants et potentiellement dévastateurs de l’histoire, a été ramené de la catégorie 5 à la catégorie 2 après avoir abordé vendredi la côte Pacifique du Mexique. Malgré des vents soufflant à 265 km/h, aucun décès n’était signalé samedi matin.

A Guadalajara, vendredi. Crédits photo : EDGARD GARRIDO/REUTERS

L’ouragan géant Patricia a touché vendredi la côte Pacifique du Mexique, mais a provoqué des dégâts moins importants que prévus et a été rétrogradé en catégorie 2. En touchant les terres, Patricia a baissé d’intensité pour se transformer en tempête tropicale.

Le cyclone générait des vents d’une force estimée à 265 km/h lorsqu’il a frappé une zone relativement peu peuplée entre le port de Manzanillo et la station balnéaire de Puerto Vallarta, dont quelque 15.000 touristes étrangers et mexicains ont été évacués. Mais il a rapidement ralenti jusqu’à ce que les vents atteignent 210 km/h. Aucun décès n’a pour le moment (samedi ) 10h30, heure de Paris) été signalé. Les autorités avaient pris plusieurs précautions: elles ont déplacé des habitants, fermé les ports, les écoles, et évacué des touristes avant l’arrivée dans l’Etat de Jalisco , situé à l’ouest du pays, de cet ouragan.

L’ouragan Patricia a commencé à toucher les côtes pacifiques mexicaines vendredi à 15 heures, heure locale. En mer, au dessus de l’océan Pacifique, des rafales entre 350 à 400 km/h avaient été détectés et le cyclone avançait à une vitesse de 19 km/h. Ces vents violents ont provoqué des vagues de 10 à 12 mètres de haut. De nombreux arbres ont été arrachés et des voitures retournées. Mais les installations portuaires de Manzanillo ont résisté. Dans la station balnéaire de Puerto Vallarta, une partie de la ville a été inondée.

Cinq heures après son entrée sur le territoire, le président mexicain Enrique Pena Nieto a annoncé dans un message télévisé à la nation que «les dégâts étaient moins importants que ceux attendus d’un ouragan d’une telle magnitude». Le chef d’Etat a cependant demandé à la population de rester dans les abris, rappelant que l’ouragan constituait toujours une menace. «Nous ne pouvons pas encore baisser la garde. J’insiste, la partie la plus dangereuse de l’ouragan n’est pas encore entrée sur le territoire».
«le monstre»

L’alerte est maximale dans douze États mais c’est surtout Colima, Nayarit, Jalisko et Michoacan, au centre ouest du pays, qui ont été touchés. Cet ouragan a été classé en catégorie 5 soit le maximum possible sur l’échelle de Saffir-Simpson. «S’il existait une catégorie 6, nous l’aurions classé en catégorie 6, a déclaré le directeur de la Commission nationale de l’eau (Conagua), Roberto Ramirez. Il est si puissant qu’il est probable qu’il parvienne à passer la Sierra Madre» et traverse l’ensemble du pays jusqu’au golfe du Mexique et l’extrême sud des États-Unis.

Jamais un ouragan d’une telle puissance n’avait été observé. Les spécialistes l’appellent «le monstre». Il s’est formé il y a une semaine dans le Pacifique et a cru à une vitesse extraordinaire. Il rappelle le typhon Haiyan qui a touché les Philippines en 2013 et a fait 6300 morts. Le vent soufflait à l’époque à 315 km/h.

«Le Mexique affronte une menace de grande échelle. La priorité du gouvernement est de protéger et sauver la vie des Mexicains», a déclaré le président Henrique Pena Nieto. Barack Obama a exprimé sa solidarité et s’est dit prêt à envoyer des secouristes pour aider les équipes mexicaines. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a également proposé l’aide de son pays.

Entre la Marine, l’armée de terre et la police fédérale, ce sont 10.000 agents qui ont été mobilisés pour faire face à la catastrophe, principalement sur la zone côtière, la zone balnéaire de Puerto Vallarta et le port de Manzanillo. Guadalajara, la capitale de l’État de Jalisco, Colima capitale de l’État du même nom devraient aussi être sévèrement touchées.

D’habitude, les ouragans passent plus au Nord, sur la Basse Californie, ou plus au sud, dans la région du Chiapas et la frontière avec le Guatemala. Depuis trois ans la zone atlantique est relativement épargnée par ce type de phénomène météorologique alors que la côte pacifique en subit les assauts répétés. Cela pourrait être lié à la puissance persistante du courant El niño.

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