Mardi 20 octobre, 9 heures. Etienne Aboua, chef du service politique, me propose de suivre Alassane Dramane Ouattara (ADO). Son agenda officiel annonce une visite au marché de Treichville à 10 heures. Une opportunité de suivre le président candidat dans un autre environnement que celui du traditionnel meeting avec les bâches. Mais une demi-heure avant, ADO annule sa balade urbaine, « probablement à cause de la pluie », estime Etienne. Dommage !
Le rendez-vous est reporté au palais des sports de Treichville à 12 heures. « Après avoir rencontré les jeunes diplômés, Alassane Ouattara rencontre spécialement les femmes. C’est important pour lui de rencontrer ses électeurs par segment », explique mon binôme du jour. Sur place, près de 7 000 femmes habillées en vert et orange, les couleurs du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), patientent.
La musique assourdissante empêche tout échange avec elles pour connaître la raison de leur présence. Les gardes du corps et le service de presse du candidat scrutent le moindre faux pas des journalistes. Des caméras montées sur grue vont et viennent au-dessus des têtes. Alassane Ouattara arrive enfin. « Mes sœurs, qui dit mieux ? », lance Dominique, son épouse, à la foule féminine pour défendre le bilan et la candidature de son mari.
Les bras ouverts, comme pour étreindre cette assemblée de femmes, Alassane Ouattara conclut : « Je vous aime toutes ! » Le palais des sports l’acclame. La musique peut reprendre. Les organisateurs semblent satisfaits de leur coup de communication politique, à quelques jours d’un scrutin qui pourrait bien se jouer à un tour.