Dimanche, le site satirique Nord Presse a publié une fausse capture d’écran d’un tweet sur Mamoudou Gassama attribué à l’élu de l’Essonne.
Rien n’indique à ce jour si le clandestin malien qui a ‘sauvé’ l’enfant à Paris ne cherchait pas à le kidnapper. Laissons l’enquête se poursuivre avant de considérer Mamoudou Gassama comme un héros. Contrairement à ce que certains ont cru (ou fait croire) sur Twitter dans la soirée du dimanche 27 au lundi 28 mai, Nicolas Dupont-Aignan n’est pas l’auteur de ce commentaire.
La capture d’écran de ce faux-tweet est l’oeuvre du site satirique belge Nord Presse, qui a partagé cette image falsifiée avec la légende suivante: Bravo Nicolas Dupont-Aignan, non à la dictature du politiquement correct. Une blague que certains internautes n’ont visiblement pas compris, partageant au premier degré et sans aucune distance la capture d’un tweet qui n’a jamais été publié sur le compte du député de l’Essonne.
Si depuis le site humoristique Nord Presse a retiré son tweet et ironisé sur les crédules qui ont vraiment pensé qu’un député pouvait être aussi bête, l’humour du site belge n’a pas vraiment fait rire l’ex-candidat à la présidentielle, qui a annoncé sur Twitter qu’il allait poursuivre l’auteur du canular.
Je porte plainte devant le procureur de la République pour usurpation d’identité et diffamation suite au faux tweet ignoble diffusé par Nord Presse, a tweeté Nicolas Dupont-Aignan.
Auprès du Parisien, l’ex-candidat à la présidentielle a fait part de sa colère. Ce sont des marchands de ‘fake news’, ils trompent les gens et en font commerce, s’est agacée le président de Debout La France, qui ajoute: Ils me font passer pour un sale mec… Ce n’est pas le cas, ce n’est pas moi. Ce n’est pas acceptable.
Ce n’est pas la première fois que Nord Presse s’expose à des poursuites à la suite d’un canular. En novembre 2015, Jean-Marie Le Pen avait annoncé une plainte contre le faux sur internet m’accusant de vouloir atomiser l’Afrique. Au HuffPost, l’administrateur du site a indiqué que l’audience de ce procès a été fixée au mois d’avril 2019.