Trois ans de prison pour Nicolas Sarkozy dont un an ferme

Nicolas Sarkozy | Crédit Image : Frédéric Bukajlo Crédit Média : RTL

L’ancien dirigeant français Nicolas Sarkozy a été condamné le 17 mai par la cour d’appel de Paris à trois ans de prison, dont un ferme pour corruption et trafic d’influence dans une affaire d’écoutes téléphoniques, une peine qualifiée inédite pour un ancien président.

Nicolas Sarkozy | Crédit Image : Frédéric Bukajlo Crédit Média : RTL

La cour d’appel de Paris a confirmé le verdict de première instance rendu contre l’ancien président de la République.

Á 68 ans, le 1er mars 2021, les prévenus ont écouté le verdict la mâchoire serrée dans le box des accusés.

Nicolas Sarkozy est le premier ancien président à être condamné à de la prison. Son prédécesseur, Jacques Chirac, a été condamné à deux ans de sursis en 2011 pour l’affaire des emplois fictifs dans la ville de Paris.

Son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien juge en chef Gilbert Azibert ont également été reconnus coupables d’avoir conclu un “pacte de corruption” avec Nicolas Sarkozy en 2014 et condamnés à des peines similaires.

La Cour d’appel a également imposé une suspension des droits civiques de trois ans et une interdiction d’activité politique à Sarkozy et une interdiction d’exercer de trois ans à Me Herzog.

Le verdict était attendu alors qu’un nouveau recours contre Nicolas Sarkozy dans l’affaire “Bygmalion” a débuté à l’automne, Sarkozy faisant face à son troisième procès à la majorité.

L’acte judiciaire, qui impliquait également trois anciens ministres de l’ancien président, a indirectement déclenché l’incident des écoutes téléphoniques.

Fin 2013, des juges d’instruction chargés d’enquêter sur des allégations de corruption en Libye décident de “brancher” les deux lignes de Nicolas Sarkozy. Ils découvrent alors l’existence d’une troisième ligne non officielle.

Acquis le 11 janvier 2014 au nom du copain de lycée de Me Herzog « Paul Bismuth », elle était dédiée à l’échange entre l’ancien président et son avocat et ami de longue date. L’affaire est centrée sur une conversation téléphonique parfois spectaculaire diffusée pour la première fois lors du second procès en décembre dernier.

Pour le parquet, ces écoutes téléphoniques révèlent un pacte de corruption avec Gilbert Azibert, ancien procureur général de la Cour de cassation, la juridiction suprême du système judiciaire français. Ce dernier est accusé d’influence en coulisses sur la nomination de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Betancourt en échange d’une “promotion” pour un poste honorifique à Monaco. Dès le départ, les avocats des défendeurs ont fait valoir que ces écoutes téléphoniques sont illégales car ils estiment qu’elles violent la confidentialité des communications entre les avocats et les clients. Critiques ont été rejetées par les juges.

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