Etats-Unis: deux femmes Ranger racontent leur expérience

La capitaine Kristen Griest (g) lors d'un entraînement au combat des Rangers, le 20 avril 2015 à Fort Benning, dans l'état américain de Géorgie (Photo PFC. ANTONIO LEWIS. AFP)

L’une des deux premières femmes à réussir la formation de Rangers, parmi les plus dures et élitistes de l’armée américaine, espère que cette expérience aidera à prouver les capacités des femmes en matière de combat, a-t-elle expliqué jeudi à la presse.

La capitaine Kristen Griest (g) lors d’un entraînement au combat des Rangers, le 20 avril 2015 à Fort Benning, dans l’état américain de Géorgie (Photo PFC. ANTONIO LEWIS. AFP)

 

Aux côtés du lieutenant Shaye Haver (25 ans) et de collègues masculins issus de la même promotion, le capitaine Kristen Griest (26 ans) a rappelé que les chefs militaires américains étaient en train de réfléchir à une ouverture totale ou presque totale des postes de combat aux femmes.

«J’espère que nous serons capable d’aider dans cette décision, en montrant ce que l’on peut attendre des femmes militaires», a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse à Fort Benning (Georgie, sud-est), le siège de la Ranger school.

Et en montrant aussi que les femmes «sont capables de gérer les choses physiquement et mentalement au même niveau que les hommes et que nous pouvons affronter les mêmes épreuves que les hommes dans notre entrainement», a-t-elle dit.

Le capitaine Griest a indiqué qu’elle n’avait jamais vraiment songé à abandonner, même dans les pires moments de cette formation qui pour elle a duré environ 4 mois.

«J’ai vraiment eu des moments difficiles, particulièrement dans les marais de Floride. Mais je n’ai jamais pensé (…) qu’il fallait que je quitte» la formation, a-t-elle dit.

Le lieutenant Shaye Haver a elle expliqué qu’il serait «absurde» de prétendre n’avoir pas songé à abandonner. «Il y a toujours un moment où vous êtes touché» mais «le fait de voir que mes pairs (masculins) souffraient tout autant que moi m’a fait continuer», a-t-elle dit.

Aux côtés des deux femmes, plusieurs nouveaux Rangers masculins ont expliqué qu’ils étaient sceptiques au départ sur leur capacité à aller jusqu’au bout, avant de changer d’avis sur le terrain.

Le lieutenant Michael Janowski a été convaincu pendant la phase d’entrainement dans les montagnes de Georgie, a-t-il raconté.

«J’avais du mal, j’ai demandé si quelqu’un pouvait prendre un peu de la charge que je portais. C’est Shaye qui m’a soulagé. Je n’ai plus été sceptique à partir de ce moment là…» a-t-il raconté.

Shaye Haver et Kristen Griest seront vendredi les premières femmes à recevoir l’insigne de Ranger, avec 94 soldats masculins.

Leur réussite est une victoire importante pour tous ceux qui défendent l’ouverture totale des postes de combat aux femmes, en démontrant que celles-ci sont capables de réussir les formations les plus dures sur le plan physique.
AFP

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