L’autopsie officielle avançait que George Floyd était probablement décédé à cause de plusieurs facteurs, dont des problèmes cardiaques.
Une autopsie indépendante est venue contredire les résultats des examens officiels en concluant que George Floyd était mort asphyxié en raison d’une pression forte et prolongée, a annoncé ce lundi 1er juin l’avocat de la famille de la victime.
Des médecins indépendants ayant mené une autopsie sur M. Floyd dimanche ont conclu que le décès avait résulté d’une asphyxie par pression prolongée, a déclaré l’avocat, Ben Crump.
Cette pression prolongée sur son cou a coupé le flot sanguin allant vers son cerveau et la pression sur son dos a entravé sa capacité à gonfler ses poumons, a-t-il précisé.
Les preuves soutiennent l’asphyxie comme cause du décès et l’homicide comme circonstance de la mort, a souligné lors d’une conférence de presse Allecia Wilson, médecin légiste de l’université du Michigan, qui a pu examiner le corps de la victime.
8 minutes et 46 secondes
George Floyd, 46 ans, est mort le 27 mai à Minneapolis après qu’un policier blanc a plaqué son genou sur son cou pendant pendant 8 minutes et 46 secondes, selon les éléments de la plainte criminelle contre l’agent impliqué.
Les médecins légistes du comté de Hennepin, où se trouve la ville de Minneapolis, avaient eux déterminé qu’il n’y avait pas de preuves physiques soutenant un diagnostic d’asphyxie traumatique ou d’étranglement.
L’effet combiné de l’arrestation et de l’immobilisation de M. Floyd par la police, ses antécédents médicaux et la présence potentielle de substance psychoactive dans son corps ont probablement contribué à sa mort, indiquent les résultats de l’autopsie des autorités locales, présents dans la plainte.
L’ancien policier Derek Chauvin, 44 ans, a été arrêté et inculpé d’homicide involontaire. Il devait comparaître lundi devant un tribunal, mais cette première audience a été reportée au 8 juin.
De New York à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, des dizaines voire des centaines de milliers d’Américains manifestent depuis une semaine contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19.