Etats-unis: Trump et les républicains dressent un portrait horrible des USA sous Biden

Le président sortant Donald Trump et ses pairs républicains ont ouvert leur convention nationale lundi en dressant un portrait épouvantable d’une Amérique dirigée par le démocrate Joe Biden si celui-ci remporte l’élection présidentielle de novembre, prévenant qu’il ouvrirait une ère de socialisme radical.

Le président sortant Donald Trump et ses pairs républicains ont ouvert leur convention nationale lundi en dressant un portrait épouvantable d’une Amérique dirigée par le démocrate Joe Biden si celui-ci remporte l’élection présidentielle de novembre, prévenant qu’il ouvrirait une ère de socialisme radical. /Photo prise le 24 août 2020/REUTERS/Chris Carlson

L’actuel locataire de la Maison blanche a donné le ton dans l’après-midi après avoir obtenu suffisamment de voix pour être formellement désigné candidat du Parti républicain, déclarant aux délégués réunis à Charlotte, en Caroline du Nord, que les démocrates cherchaient à voler le scrutin du 3 novembre.

Les républicains avaient promis de livrer un message positif et inspirant pour offrir un contraste avec ce qu’ils ont décrit comme une convention démocrate lugubre.

Mais la première soirée de leur convention a vu les intervenants faire des prévisions sinistres sur ce qu’il adviendrait en cas de victoire des démocrates.

Ils vont vous enlever vos armes, vider les prisons, vous enfermer chez vous et inviter le (groupe criminel) MS-13 à vivre à côté de chez vous, a déclaré l’élu Matt Gaetz, l’un des plus fervents soutiens de Donald Trump au Congrès.

La convention républicaine intervient à un moment critique pour Donald Trump, donné derrière Joe Biden dans les sondages, sur fond d’épidémie de coronavirus qui a tué plus de 176.000 Américains, provoqué des millions de suppressions d’emplois et affecté la cote de popularité du président sortant.

Donald Trump a mis en avant le thème du maintien de l’ordre en réponse aux manifestations provoquées par la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police de Minneapolis en mai. Il a par ailleurs poussé pour la réouverture des écoles et des commerces malgré la crise sanitaire.

Ces messages illustrent la volonté de la campagne Trump de reconquérir l’électorat périurbain, en particulier les femmes, qui ont abandonné en masse le Parti républicain durant le mandat de Trump.

TRUMP À L’OFFENSIVE

La soirée d’ouverture de la convention républicaine a aussi mis en avant ce qui devrait être un thème récurrent jusqu’à jeudi soir: Joe Biden et sa colistière Kamala Harris seront les marionnettes d’activistes d’extrême gauche.

Plus tôt, Donald Trump a répété sans preuve que le vote par courrier, une pratique de longue date aux Etats-Unis qui devrait être plus répandue du fait de la crise sanitaire, pourrait entraîner une fraude élargie. Des experts indépendants estiment que la fraude électorale est assez rare aux Etats-Unis.

Une nouvelle fois, il a décrit en des termes strictement partisans les mesures de lutte contre le coronavirus prises dans des Etats du pays, dénonçant les confinements et les autres restrictions recommandées par les autorités sanitaires comme des tentatives pour influencer le vote de novembre.

La seule manière dont ils peuvent nous prendre cette élection, c’est si cette élection est truquée, a dit Trump à propos des démocrates. Ce qu’ils font, c’est d’utiliser le COVID pour voler une élection. Ils utilisent le COVID pour priver le peuple américain d’une élection équitable et libre.

Au cours de la soirée, le Parti républicain a diffusé une vidéo saluant la gestion par Trump de la crise sanitaire, après que les démocrates ont dénoncé pendant leur convention le chaos de l’administration Trump et sa réponse inadéquate face au coronavirus.

La convention républicaine va se focaliser avant tout sur Donald Trump lui-même. S’il effectuera seulement jeudi son discours d’investiture, depuis la Maison blanche, en clôture de la convention, celui qui fût présentateur d’une émission de téléréalité a prévu d’apparaître chaque soir.

Contrairement à la convention démocrate durant laquelle trois anciens présidents se sont exprimés, les républicains ne pourront pas compter sur George W. Bush, qui a refusé de soutenir la campagne de réélection de Trump.

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