Des tirs à l’arme lourde sont entendus dans plusieurs casernes de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, et dans une base aérienne voisine.
Le gouvernement dément les informations faisant état d’un coup d’État ou de l’arrestation du président Roch Marc Christian Kaboré.
Le ministre de la défense, Aimé Barthélémy Simporé affirme que la crise est maîtrisée, même si des tirs ont encore lieu dans certaines casernes.
Le gouvernement a fait face à un mécontentement croissant en raison de son incapacité à réprimer une insurrection islamiste qui a dévasté l’État ouest-africain depuis 2015.
Le 11 janvier, il déclare que 10 soldats ont été arrêtés pour un prétendu complot de coup d’État.
Le gouvernement a également coupé à plusieurs reprises les services internet, et a réprimé les manifestations publiques contre l’instabilité croissante.
Des habitants indiquent que des coups de feu ont pu être entendus depuis les premières heures de dimanche dans des camps militaires à l’ouest et au sud de la capitale, Ouagadougou, et dans une base aérienne près de l’aéroport principal.
Des soldats condamnés pour une tentative de coup d’État en 2015 sont emprisonnés dans le camp de l’ouest, connu sous le nom de Sangoulé Lamizana.
Des tirs sont également entendus dans les bases militaires des villes de Kaya et Ouahigouya, dans le nord du pays.
Dans une allocution télévisée à la nation, le ministre de la Défense, Aimé Barthélémy Simporé, a minimisé les informations faisant état d’une mutinerie.
Il déclare qu’il s’agit d’incidents “localisés, limités”, “dans quelques casernes”, et qu’aucune des “institutions républicaines” n’a été visée.
Les soldats impliqués n’ont pas encore formulé de revendications, et le gouvernement cherche toujours à comprendre leurs motivations, ajoute-t-il.