Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi dans un discours télévisé sur la chaîne publique RTI qu’il sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre.
Il brigue ainsi un troisième mandat pendant que les opposants affirment que la constitution le lui interdit.
Alassane Ouattara, qui gouverne depuis 2011, a déclaré en mars qu’il ne se représenterait pas.
Mais son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly, alors premier ministre, est décédé en juillet.
Ce qui a conduit le parti à demander au président de reconsidérer sa décision.
J’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens, a déclaré M. Ouattara dans un discours télévisé prononcé à la veille du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Compte tenu de ma promesse précédente, cette décision représente un véritable sacrifice pour moi, a-t-il précisé.
Les adversaires du président Ouattara affirment que la limite de deux mandats fixée par la constitution lui interdit de se représenter.
Jean-Louis Billon, ex-ministre ivoirien du Commerce et un des secrétaires exécutifs du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) dit ne pas être surpris par cette candidature plébiscité par le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix ).
Il dénonce une candidature anti-constitutionnelle. Nous allons attendre que la Cour Constitutionnelle statue et clarifier la situation. C’est en fonction de cela que nous allons réagir précise M. Billon.
Alassane Ouattara par contre, a toujours soutenu que ses deux premiers mandats ne sont pas pris en compte dans la nouvelle constitution adoptée en 2016.
L’élection est considérée comme le plus grand test à ce jour de la fragile stabilité du pays depuis la crise post-électorale de 2010-2011.