La Cour européenne des droits de l’homme a suspendu vendredi l’extradition de la France vers le Burkina Faso de François Compaoré.
La Cour européenne des droits de l’homme a suspendu vendredi l’extradition de la France vers le Burkina Faso de François Compaoré, frère du président déchu Blaise Compaoré et mis en cause dans l’assassinat en 1998 du journaliste d’investigation, Norbert Zongo, a annoncé la CEDH.
Le Conseil d’État français avait validé vendredi dernier l’extradition de François Compaoré, 67 ans, vers le Burkina Faso mais ses avocats avaient saisi la CEDH «afin qu’elle fasse échec à l’extradition envisagée».
Ses avocats ont saisi la CEDH pour qu’elle fasse échec à l’extradition en argumentant que leur client risquait d’être torturé à son retour au Burkina Faso.
Paris avait jusqu’à mardi 18h pour fournir des garanties prouvant qu’il ne subirait pas une telle maltraitance. Faute de preuve, l’extradition a été suspendue jusqu’à nouvel ordre.
En rappel, le frère de l’accusé, Blaise Compaoré, avait été chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014, après 27 ans à la tête du Burkina Faso.
Notons que Norbert Zongo, Journaliste d’investigation reconnu et directeur de l’hebdomadaire «L’indépendant», avait été assassiné alors qu’il enquêtait sur le meurtre du chauffeur de François Compaoré.
À ce jour, François Compaoré n’est pas inculpé dans son pays, à la différence de trois ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RAP), l’ancienne garde prétorienne du président bukinabè déchu.