Renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier, accusé de ne pas avoir mis fin à la violence djihadiste qui frappe le pays des hommes intègres depuis près de sept ans, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, trois semaines après avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat vient d’être investi Président du Burkina Faso par le Conseil constitutionnel.
Il a donc prêté serment devant le conseil lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale en declarant: «Je jure devant le peuple burkinabé (…) de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois»
Vêtu d’un treillis militaire ceint d’une écharpe aux couleurs du Burkina, la tête coiffée d’un béret rouge. Aucun représentant étranger n’a assisté à la cérémonie de prestation de serment qui s’est tenue dans une petite salle du Conseil constitutionnel où seule la presse officielle a été admise.
À 41 ans, le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba a pris le pouvoir le 24 janvier après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays.
Juste après sa prise du pouvoir, il a été mis en place le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avec comme priorité «la sécurité».
Depuis 2015 le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes, affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique, faisant plus de 2 000 morts dans le pays et plus de 1,5 million de déplacés internes.
Dans son discours d’investiture il a laisser clairement ressortir que … L’œuvre de refondation portée par le MPSR ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire mais un retour aux fondamentaux.