Des chercheurs ont détecté une enzyme permettant de respirer plus vite en cas de manque d’oxygène. Une découverte de taille dans la lutte contre l’apnée du sommeil.
Un espoir pour les 3 à 5 % des adultes victimes de l’apnée du sommeil. En imitant l’action de la AMPK, enzyme régulant la respiration en cas de manque d’oxygène, des chercheurs espèrent pouvoir mettre au point un médicament qui pourrait soigner ce dysfonctionnement nocturne qui touche près de 15 % d’hommes, souffrant la plupart du temps de diabète ou d’obésité.
C’est en tout cas la piste suivie par le Centre de physiologie intégratrice d’Édimbourg (Écosse). Les scientifiques s’y sont aperçus qu’en l’absence de AMPK, leurs souris de laboratoire étaient incapables de respirer plus vite alors que le taux d’oxygène baissait.
En finir avec les masques et les prothèses dentaires
Or, un mécanisme semblable s’opère durant les phases d’apnée du sommeil provoquées par un relâchement des muscles et de la gorge. Les dormeurs contrariés peuvent s’arrêter de respirer pendant une dizaine de secondes avant que le corps ne réagisse, rappelle les experts ès sommeil dans leur étude publiée dans American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine.
Cette découverte pourrait ainsi permettre de renvoyer au vestiaire les deux traitements contraignants actuellement proposés sont contraignants : le port d’un masque sur le visage permettant de recevoir de l’air expulsé par une machine ou la pose d’une prothèse dentaire faisant passer mécaniquement de l’air dans la gorge.
À noter que ce médicament, élaboré à partir de cet enzyme « miracle », permettrait aussi aux personnes vivant en altitude, là où l’oxygène est plus rare, de mieux dormir.