Liberia. L’élection présidentielle suspendue par la Cour suprême

L'élection présidentielle a été suspendue au Libéria, alors que des "irrégularités " soient dénoncées par l'un des candidats au premier tour. | Issouf SANOGO / AFP

L’élection présidentielle au Liberia a été suspendue, alors que le deuxième tour devait avoir lieu ce mardi. L’un des candidats au premier tour dénonce des irrégularités lors du premier scrutin le 10 octobre.

L’élection présidentielle a été suspendue au Libéria, alors que des “irrégularités ” soient dénoncées par l’un des candidats au premier tour. | Issouf SANOGO / AFP

La Cour suprême a suspendu, ce lundi, l’élection du nouveau président libérien, en ordonnant à la Commission électorale nationale (NEC) d’examiner un recours d’un parti d’opposition. Ce dernier dénonce des « irrégularités » lors du premier tour, le 10 octobre.

Complexes, les procédures judiciaires pourraient prendre plusieurs semaines, même si la Cour suprême a enjoint la commission électorale d’agir au plus vite.

Un ancien footballeur contre le vice-président sortant

Les plus de deux millions d’électeurs, qui étaient appelés aux urnes, ce mardi pour départager le sénateur et ex-star du foot, George Weah, et le vice-président sortant, Joseph Boakai, arrivés largement en tête lors du premier tour le 10 octobre, devront donc encore patienter pour désigner le successeur de la présidente Ellen Johnson Sirleaf.

La décision de la Cour suprême, attendue, fait néanmoins peser de nouvelles incertitudes sur la première transition démocratique depuis des décennies dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde.

Elue en 2005 et réélue en 2011, Ellen Johnson Sirleaf est parvenue, malgré un bilan économique mitigé, à maintenir la paix dans son pays. Elle n’était pas autorisée à se représenter.

Des fraudes et des irrégularités dénoncées par un troisième candidat

La Cour suprême a interdit à la NEC d’organiser le second tour « jusqu’à ce qu’elle ait examiné les recours » du candidat arrivé en troisième position avec 9,6 % des voix, l’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine.

Sa formation, le Parti de la liberté, avait dénoncé des fraudes et des irrégularités. Soutenu par M. Boakai, il réclame que l’ensemble du processus électoral soit remis à plat.

La Cour reproche à la NEC d’avoir « fixé une date, le 7 novembre, et préparé la tenue du second tour sans avoir au préalable examiné les plaintes faisant état d’irrégularités et de fraudes massives ».

« Le Parti de la liberté a présenté ses preuves et nous, en tant que Commission électorale nationale, allons prendre position. Donc, d’ici quelques jours, nous espérons que parvenir à des conclusions dans l’enquête », a déclaré, ce lundi, un juriste de la NEC, Musa Dean.

Vers de nouvelles élections ?

La Commission électorale a jusqu’au 22 novembre pour examiner le recours. En cas de désaccord avec sa décision le parti de M. Brumskine pourra saisir la Cour suprême dans les sept jours et celle-ci disposera d’un délai d’une semaine pour trancher. L’ensemble de ces procédures peuvent se prolonger jusqu’au 6 décembre.

Lire la suite sur ouest-france.fr

Articles simulaires

Tourner en ridicule le rire de Kamala Harris : une stratégie risquée, selon Baudelaire

Tim Walz permettra-t-il à Kamala Harris d’attirer l’électorat rural ?

J.D. Vance et le nouveau visage de la droite américaine