Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et trois sénateurs ont jugé incompréhensible et injustifiable jeudi le soutien apporté par la France à la candidature de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Je suis indignée que la France puisse soutenir une ministre de (Paul) Kagamé (le président du Rwanda, NDLR) qui est violemment anti-française, d’un pays qui a choisi de faire de l’anglais sa langue d’enseignement, sa langue d’administration, qui a tourné le dos au français, a déclaré sur France 2 la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN).
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, de surcroît, a sur la France, des propos qui sont presque insultants, a ajouté Mme Le Pen. Que le président de la République puisse soutenir cette candidature, c’est absolument incompréhensible.
Dans une lettre ouverte au président français, le président de Debout la France et député de l’Essone Nicolas Dupont-Aignan, avec les sénateurs Jean-Louis Masson, Christine Herzog (Moselle) et Claudine Kauffmann (ex FN, Var) jugent incompréhensible et injustifiable ce soutien de Paris à Louise Mushikiwabo.
Paul Kagame a désigné notre pays comme bouc émissaire de l’abominable génocide qui a frappé son pays et accable l’armée française de responsabilités imaginaires, dénoncent les 4 élus.
Les élus rappellent que le 11 septembre 2011, Mme Mushikiwabo avait déclaré que +l’anglais est une langue avec laquelle on va plus loin que le français. Au Rwanda, le français ne va nulle part+, et qu’en 2014, elle a fait raser au bulldozer le centre culturel français de Kigali. Quelles belles preuves d’amour envers la France et notre langue!, ironisent-ils.
La Francophonie, réunie à partir de jeudi à Erevan en Arménie, doit nommer à sa tête cette diplomate rwandaise de 57 ans, consacrant ainsi la victoire de l’Afrique, mais aussi celle du président français Emmanuel Macron, héraut d’une vision plurilinguiste de la défense du français.
Le président du Rwanda Paul Kagame, président en exercice de l’Union africaine, a jeté tout son poids derrière la candidature de Mme Mushikiwabo, qui a suscité des réserves, son pays étant dénoncé par certaines ONG pour des violations des droits de l’Homme.