Quatre mois après le crash de l’avion d’Air Algérie au Mali, l’identification des victimes s’est achevée jeudi. «Cette identification permettra de restituer aux familles les restes mortels de leurs proches disparus dans la catastrophe et de mettre un terme à une attente douloureuse», a précisé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères vendredi devant la presse, à propos de cette catastrophe qui avait fait 116 morts, dont 54 Français.
Le vol AH5017, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’était écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage. Tous les passagers ont péri. Après la catastrophe, et pendant une semaine, des experts internationaux avaient ratissé le site du crash, proche de la ville de Gossi, à environ 150 km de Gao, pour collecter les restes humains à des fins d’identification. Une tâche difficile en raison de la pulvérisation de l’appareil. Ils avaient procédé à environ 1.000 prélèvements d’ADN.
Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes : au Mali, en France et au Burkina Faso. Mais les raisons du crash restent pour le moment inexpliquées, et aucune piste n’est privilégiée par les enquêteurs, selon un rapport d’étape des experts qui a été divulgué fin septembre. «Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste», et «pour l’instant, il n’y a pas de piste privilégiée», avait alors indiqué Bernard Boudaille, du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), en présentant à Bamako ce premier rapport d’enquête.
Par ailleurs, les familles des victimes, qui devaient se déplacer mi-novembre au Burkina Faso pour participer à des commémorations, ont indiqué au début du mois que leur voyage était reporté en raisons des bouleversements politiques qui secouent le pays.