Dimanche 10 juillet 2022, en début d’après-midi, à l’aéroport de Bamako, des soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako.
Une situation qui provoque un déferlement de messages alarmistes et même complotistes sur les réseaux sociaux. Considerés comme des mercenaires lourdement armés venus déstabiliser le pays.
Ces soldats sont belle et bien des éléments de l’armée régulière ivoirienne. Mais selon l’armée ivoirienne, ils sont au Mali pour sécuriser des sites de la Minusma, la Mission des Nations unies.
Selon l’état-major ivoirien, ces soldats appartiennent au 8e détachement du NSE, National Support Element, arrivés à Bamako dimanche à la mi-journée, à bord du d’avion qui avait ramené à Abidjan, le matin un précédent détachement. Précisant que c’est une incompréhension malheureuse.
Toujours selon l’armée ivoirienne, les autorités maliennes évoquent des problèmes administratifs au motif dans un premier temps que l’avion n’était pas sur la liste des appareils autorisés à atterrir puis que nos soldats n’avaient pas de lettre de mission conforme.
Les 49 soldats ivoiriens ont passé la nuit en détention et le problème n’est toujours pas réglé.
Suivant les explications de l’armée ivoirienne, ces soldats sont là dans le cadre de la contribution ivoirienne à la Minusma. Détachés pour le compte d’une entreprise privée, SAS (Sahel Aviation Service), elle-même sous-traitante de la mission onusienne.
L’ entreprise, dirigée par un Allemand, travaille habituellement dans la sous-région pour des ONG, des groupes miniers ou pour les Nations unies.
L’entreprise SAS, qui n’a souhaité apporter de précision, confirmé être mobilisée sur le cas des militaires ivoiriens.
Pour Abidjan, les soldats arrêtés à Bamako y ont été pour sécuriser des sites de la Minusma, notamment à l’aéroport de Bamako, mais aussi dans des « entrepôts logistiques ».
Il est à preciser que la Mission onusienne n’a, elle non plus, pas souhaité faire de commentaire à ce stade.