A la Une Football Sports

Mondial-2018: de Schumacher à Suarez, les onze salopards

Pour briller à la Coupe du monde il faut du talent, bien sûr, mais un peu de vice voire de méchanceté, aussi, à l’image d’Harald Schumacher ou de Luis Suarez. Voici le onze des bad boys à travers les âges.

Le gardien allemand Harald “Tony” Schumacher (d) face au Français Patrick Battiston en demi-finales du Mondial-82 | AFP/Archives / STAFF

 

– Schumacher et les dents de Battiston

Elles sont sur la pelouse, les dents du défenseur français, percuté de plein fouet hors de sa surface par le gardien allemand Harald Tony Schumacher lors d’une demi-finale du Mondial-1982 qui fit pleurer la France (3-3, 5 t.a.b. à 4). Schumacher, pas même sanctionné d’un coup franc, restera sur le terrain pour arrêter les tirs français, mais perdra deux finales de rang (1982 et 1986).

– Boulahrouz, Deco, la bataille de Nuremberg

Khalid Boulahrouz côté orange et Deco côté grenat symbolisent l’horrible bataille de Nuremberg, 8e de finale du Mondial-2006 interdit aux moins de 18 ans pour ses images de violence. Ce jour-là l’arbitre russe Valentin Ivanov distribue un record de 16 jaunes et 4 rouges! Boulahrouz est averti pour un gros tacle sur la cuisse de Cristiano Ronaldo (7e minute), puis un coup de coude au visage de Luis Figo (63e). Deco lui voit jaune pour un tacle en retard de trois mètres sur John Heitinga (73e) puis pour s’être emparé du ballon à la main devant Philipp Cocu (79e) avant de se rouler par terre.

– Karaté De Jong

Nigel De Jong (Pays-Bas) n’est pas champion du monde, il s’est fait connaître au monde entier pour un tacle pied en avant dans le buffet de Xabi Alonso lors de la finale 2010, perdue par les Oranje devant l’Espagne (1-0 a.p.). L’arbitre anglais Howard Webb l’a seulement averti (28e), mais ce geste violent a donné le ton du match, où les Pays-Bas recevront neuf jaunes et un rouge (Heitinga) et l’Espagne cinq.

– Materazzi-Cannavaro, charnière à l’italienne

Zinédine Zidane
Zinédine Zidane (g) donne un violent coup de tête au défenseur de l’Italie Marco Materazzi en finale du Mondial-2006 | AFP/Archives / JOHN MACDOUGALL

La défense centrale italienne Marco Materazzi-Fabio Cannavaro a survolé le Mondial-2006, jusqu’à la victoire finale contre la France. Materazzi a fait péter les plombs au meilleur joueur français, Zinédine Zidane, exclu pour lui avoir donné un violent coup de tête au poitrail (110e). Cannavaro, intraitable tout au long du tournoi, a lourdement taclé Thierry Henry dès la première minute de la finale, sans être averti.

– Cinéma Bilic

Le vice du Croate Slaven Bilic est cinématographique. Effleuré au visage par le Français Laurent Blanc lors de la demi-finale 1998, il s’écroule à terre en se tenant le visage et obtient un carton rouge pour le défenseur français, qui manquera la finale triomphale. Mais à dix, les Bleus résistent et battent la Croatie (2-1).

– Les mots de Roy Keane

L’Irlandais Roy Keane a régulièrement défrayé la chronique des faits divers de Premier League, notamment en brisant volontairement les ligaments et la carrière de Alf-Inge Håland. Il a marqué l’histoire de la Coupe du monde non pas en 1994, vécue sans histoire avec l’Eire, mais pour s’être auto-exclu de celle de 2002 en insultant Mick McCarthy. Keane a raconté plus tard lui avoir dit: Tu n’étais qu’un joueur de merde, tu es encore pire comme sélectionneur (…) branleur, manager de merde (…) Va te faire foutre, et ta Coupe du monde avec!

– Janus Zidane

Le Français Zinédine Zidane est célébré pour ses gestes de classe à la Nijinski, mais il est aussi le seul joueur exclu deux fois en Coupe du monde, avec le Camerounais Rigobert Song (1994-1998). En 1998, il marche sur le Saoudien Fuad Amin (70e) et prend deux matches de suspension. En 2006, il quitte la finale sur un coup de boule en plein buffet de Materazzi (110e), le dernier geste de sa carrière de joueur.

– Diabolique Maradona

Diego Maradona est un génie, mais du bien et du mal à la fois… En 1986, il ouvre le score contre l’Angleterre du plus célèbre but de la main de l’histoire du football, qu’il baptisa lui-même la main de Dieu dans une fulgurance. Mais il avait déjà fait preuve de vice en étant exclu contre le Brésil quatre ans plus tôt pour un violent coup de pied dans les parties de Batista.

– Suarez, avec les ongles et avec les dents

Luis Suarez a défrayé deux fois la chronique des scandales, lors de deux Coupes du monde consécutive. En 2010, sa main volontaire lui valut un rouge mérité, mais a qualifié l’Uruguay, puisque le Ghana a manqué le penalty de la gagne qui s’en est suivi et a finalement perdu aux tirs au but (1-1, 4-2 t.a.b.). En 2014, il mord l’épaule de Giorgio Chiellini mais son crime reste impuni lors du match décisif contre l’Italie, gagné 1-0. En revanche il écope après coup d’une très lourde suspension, neuf matches et quatre mois!

Print Friendly, PDF & Email

Nous recommandons

Laissez un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Yoopya.fr est un portail web généraliste, il couvre un large éventail de catégories de contenu, y compris le divertissement, la politique, le sport, la santé, l'éducation, la science et la technologie, etc. Le top des actualités locales et mondiales dans la meilleure qualité journalistique possible. Nous connectons les utilisateurs via un service de webmail gratuit et innovant.

Mondial-2018: de Schumacher à Suarez, les onze salopards