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Frénésie diplomatique à l’ONU dans l’espoir d’une rencontre Trump-Rohani

Les tête-à-tête et tractations se multipliaient mardi soir à New York dans l’espoir de réunir Donald Trump et Hassan Rohani et faire baisser la tension entre Washington et Téhéran.

Donald Trump

Donald Trump à l’Assemblée générale de l’ONU le 24 septembre 2019 |
AFP / SAUL LOEB

Si les dirigeants américain et iranien ont réaffirmé leurs différences, ils n’ont pas catégoriquement fermé la porte à une entrevue à laquelle voulait toujours croire le président français Emmanuel Macron.

Un tel face-à-face historique pourrait, espèrent ses partisans, être un signe d’apaisement après les attaques du 14 septembre contre deux installations pétrolières saoudiennes, attribuées par les Occidentaux à la République islamique.

Ils voudraient négocier. Cela est une bonne chose mais nous ne sommes pas encore tombés d’accord, a déclaré le président américain, toujours friand de rencontres historiques mais qui souffle le chaud et le froid depuis plusieurs jours.

Le président iranien a de son côté estimé sur Fox News, une des chaînes préférées du milliardaire républicain, que Donald Trump devait créer un climat de confiance mutuelle s’il espérait véritablement dialoguer. Or, a-t-il rappelé, c’est lui qui a décidé du retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire, négocié pendant de longues années.

Mais si cette confiance est rétablie par l’allègement des sanctions américaines, Hassan Rohani s’est dit prêt à négocier d’autres accords avec les Etats-Unis.

Lors d’une rencontre avec M. Rohani, M. Macron l’a exhorté à saisir une opportunité unique.

Si le dirigeant iranien quitte le pays sans rencontrer le président Trump, honnêtement ce sera une occasion perdue car il ne reviendra pas avant plusieurs mois, a lancé le président français.

Mardi matin, face aux représentants des 193 membres des Nations unies, l’hôte de la Maison Blanche avait multiplié les mises en garde à Téhéran, sans ébaucher de nouvelles pistes.

Tant que l’attitude menaçante de l’Iran continuera, les sanctions ne seront pas levées, elles seront durcies, a-t-il lancé, estimant que tous les pays avaient le devoir d’agir.

Risques d’embrasement

Quelques heures plus tard, M. Macron appelait à faire preuve de courage pour éviter les risques d’embrasement dans le Golfe. Plus que jamais le temps est à la reprise des négociations, a-t-il martelé.

La chancelière allemande Angela Merkel a, de son côté, rencontré séparément MM. Trump et Rohani. Jugeant irréalistes les exigences iraniennes de levée de toutes les sanctions américaines, elle a dit espérer malgré tout des discussions.

Preuve de l’intense activité diplomatique sur ce dossier, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a rencontré le président iranien pendant une heure, et le Pakistan a affirmé avoir été chargé par d’une médiation par M. Trump.

Il m’a demandé si nous pouvions contribuer à une désescalade de la situation et peut-être obtenir un nouvel accord nucléaire, a déclaré le Premier ministre Imran Khan.

Mais la tension restait palpable. Mardi, l’Iran a rejeté le réquisitoire irresponsable de Berlin, Londres et Paris, qui ont accusé la veille Téhéran d’être responsable des attaques en Arabie saoudite.

Les Etats-Unis ne cherchent le conflit avec aucun pays. Nous voulons la paix, la coopération et une relation productive avec tout le monde, a encore dit M. Trump. Mais je défendrai toujours les intérêts de l’Amérique.

Mise en garde sur Hong Kong

Comme l’an dernier, le président américain a défendu sa vision du monde: L’avenir n’appartient pas aux mondialistes. L’avenir appartient aux patriotes, a lancé le milliardaire républicain, qui court toujours après une percée diplomatique de taille qui viendrait valider sa méthode.

Le 45e président des Etats-Unis s’est montré particulièrement ferme sur la Chine.

Pendant des années, les abus de Pékin dans le commerce international ont été tolérés, ignorés, voire encouragés, a-t-il dénoncé. En ce qui concerne l’Amérique, ces temps sont révolus.

Il a aussi assuré regarder de très près la manière dont la Chine gère la crise à Hong Kong.

Le monde s’attend fermement à ce que le gouvernement chinois respecte son traité contraignant et protège la liberté et le mode de vie démocratique de l’ex-territoire britannique.

Donald Trump a pris la parole juste après l’un de ses admirateurs déclarés, le Brésilien Jair Bolsonaro, qui a affirmé à la tribune qu’il était faux de dire que l’Amazonie appartenait au patrimoine de l’humanité, accusant certains pays de se comporter de façon coloniale à l’égard du Brésil.

Autre ami de Donald Trump, le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont la journée à l’ONU a été parasitée par la décision spectaculaire de la Cour suprême britannique, qui a annulé sa décision de suspendre le Parlement à l’approche du Brexit.

Jamais avare en compliments envers Boris, M. Trump s’est dit convaincu, lors d’un tête-à-tête avec ce dernier, qu’il sortirait de cette passe difficile. Réaffirmant sa conviction que le Brexit devait être mené à bien, il a estimé que ce serait terrible si ce n’était pas le cas.

Et il a de nouveau promis de conclure un magnifique accord commercial avec Boris Johnson après la sortie de l’Union européenne.

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